1 semaine
10/01/2007 Une semaine !
A l’arrivée de français au centre médical (très remarquée puisque tout le monde nous demande qui ils sont !), nous réalisons qu’il y a une semaine, nous pêchions quelques heures de sommeil avant un départ très matinal vers Roissy. Où en sommes nous des images de l’Afrique que nous avions alors en tête ?
Ce soir il est .. quelque part entre 19h et 20h30 : après le démarrage du groupe électrogène, avant le repas. Pitou est à l’ordi (luxe possible grâce au groupe..) il se ‘ressource’ en jouant aux cartes ;-) . Je suis sur le lit, sous la moustiquaire, et moi aussi je me raccroche à notre petit lopin de terre là-bas, loin (et l’autre aussi, au milieu de l’océan indien). Pour les métros : difficile de vous imaginer dans le froid de janvier !
Pour nous les jours s’écoulent…D-O-U-C-E-M-E-N-T. C’est un rythme dont Pitou se dit très satisfait, inutile de dire que j’ai un peu plus de mal.
Au rythme, ce week-end, de ballades en vélo, et, cette semaine, de rencontres avec les GIE de producteurs de bananes, nous découvrons notre petit d’Afrique, Wassadou et les villages environnants : Touba Badi, Baadi, Médina Kouta. Le choc est certain. C’est pauvre, bien sûr. Enfin, c’est trop vite résumé. Les constructions sont des cases en terre, les terrains sont toujours très sales, car ici la non-biodégradabilité du plastique ne passe pas inaperçue ! La vie est communautaire. Et les blancs représentent la richesse, surtout pour les enfants qui courent toujours vers nous pour nous serrer la main, nous demander un cadeau, articulent un ‘donne-moi ton bic’ à la vue de mon stylo. La voiture est un énorme luxe, les moyens de transport en commun sont la règle : bus (100FCFA = 1FF les courts trajets), taxis brousses (mais nous n’en voyons plus beaucoup ici). Sinon, c’est le vélo, l’âne pour les marchandises, à pied bien sûr. Les gens marchent sur des distances, qui, à mon avis, même pour une randonnée, nous étonneraient.
En ce qui nous concerne, nous avons commencé à travailler. Lentement, bien sûr. Nous avons rencontré les fermiers, très, très sympas, et maîtrisant bien l’exploitation du potager et du verger. Peut-être leur apporterons nous quelque chose, sur la mise en place d’un poulailler qui apporterait fumier et œufs. Les contacts avec les gens en dehors du centre sont parfois limités par la barrière DES langues (wolof, mandingue, peul x3, sérère etc). Heureusement, Mamadou est là pour nous accompagné. C’est une grande gueule guide touristique (sosie de Mouss Diouf, sic Pitou) et accessoirement axé vers l’agriculture – mais y a-t-il des choses que Mamadou ne connaît pas, ici ? (ancien prof de sport mais non diplômé –pas comme toi Gillou ;-) -, ancien joueur de foot de D1, entrepreneur, président des guides touristiques…j’en oublie). Des trois groupements rencontrés aujourd’hui, certains semblent hermétiques à notre démarche, d’autres peut-être plus ouverts. Il faut dire aussi, n’est-ce pas un peu prétentieux de vouloir leur apprendre les bonnes techniques culturales bananes quand eux la pratiquent depuis leur enfance ?
Soizick